Des individus exploitent l’intelligence artificielle pour détourner les images de femmes et créer de fausses influenceuses qui commercialisent de la pornographie. Cette pratique illégale et répréhensible consiste à générer des visages avec l’IA et à les superposer sur des vidéos de corps de femmes trouvées sur les réseaux sociaux. Cet article explore cette tendance inquiétante et met en lumière les acteurs clés de cette industrie sombre.
Le vol d’images par l’IA : une pratique en hausse
Le vol d’images est de plus en plus courant, avec des youtubeurs et des entrepreneurs en IA qui encouragent leurs millions d’abonnés à utiliser les photos et les vidéos de femmes pour développer le marché des fausses influenceuses. Un exemple de cette utilisation abusive d’images peut être vu dans une publication récente de la chanteuse Alta Sweet Tabar. Cette dernière a partagé une vidéo sur le thème de Noël avec ses abonnés, qui a été reprise par une “influenceuse” AI pornographique australienne appelée “Amy Marie Richards”.
Antonio Alvaro : un acteur clé de cette industrie
Antonio Alvaro, un australien, est l’un des principaux acteurs de cette industrie. Il a aidé à faire avancer l’industrie des influenceurs virtuels en faisant figurer l’un de ses modèles AI sur la couverture d’un magazine imprimé. Il a depuis construit son propre empire de pornographie AI et gère certaines des influenceuses AI les plus populaires au monde, notamment “Jenna Dreamz”, “Sarah Jordan” et “Sophia Stiletto”.
Comment Alvaro opère-t-il ?
- Alvaro utilisait les pseudonymes “Lazman555”, “Cavv” et “Shamman” et faisait partie d’une communauté créant des modifications et incorporant du contenu sexuel dans le jeu vidéo Fallout 4.
- Il a été décrit comme un “maestro” sur des forums en ligne pour sa collection d’animations suggestives et de tenues légères pour le jeu, qui a été téléchargée plus de 3 millions de fois depuis 2016.
- Il a transformé l’un de ses modèles Fallout 4, appelé “Sarah Willington”, en une nouvelle influenceuse qu’il a appelée “Sarah Jordan”, qui est depuis devenue l’un des visages synthétiques les plus reconnaissables au monde.
- Après ses débuts dans le magazine, Alvaro a commencé à construire la présence sur les réseaux sociaux de ses faux modèles en présentant des vidéos et des photos d’eux lors de séances de mode, de voyages dans le monde entier ou de moments de détente en lingerie.
Les victimes de cette pratique
De nombreuses victimes sont des célébrités et des mannequins, mais d’autres sont des personnes ordinaires sans profil public qui ont publié des vidéos d’elles-mêmes en train de danser ou en vacances. Les vidéos Instagram de la mannequin basée à Sydney, Ella Cervetto, ont été répétées par le créateur de “Emily Pellegrini” grâce à des échanges de visage AI. Le contenu d’une autre mannequin de Sydney, Elise Faust, avait été utilisé pour construire le profil de la fausse influenceuse appelée “Amy Marie Richards”.
La facilité de création de deepfakes
Il y a quelques années, la création de deepfakes réalistes aurait nécessité une maîtrise d’au moins un langage de programmation, ainsi que des compétences en montage vidéo et audio et un investissement important en temps. L’avancée rapide des générateurs d’images AI et leur facilité d’utilisation ont changé la donne. Des centaines de vidéos YouTube fournissent des tutoriels étape par étape sur la façon de créer et de monétiser des influenceurs AI.
